Bonjour Jenny ! Tout d’abord, pourrais-tu te présenter en choisissant trois mots (et explique nous pourquoi ces choix!)?
Tonique / Complexe / Post-It
Pas comme le gin, quoique… Je veux dire que j’ai l’impression que mon énergie se regénère juste en voyant un simple crayon ou un ballon! Je déborde d’énergie. La découverte et les défis me stimulent au point où je dois fatiguer mon entourage. J’aime quand ça bouge, quand ça me travaille l’intérieur au point d’avoir les émotions déraillées. Complexe parce que je ne n’anime pas en brassant de la soupe, mais si je pouvais la brasser en espagnol avec des patins dans les pieds, ça serait surement un beau défi à relever! J’aime quand ça m’amène à travailler, à réfléchir, à me renouveler. Et je n’arriverai à rien dans la vie sans Post-it.
D’où t’es venue l’inspiration pour « Otis et le deuil »?
Au départ, nous abordions le deuil dans le cours Trouble du spectre de l’autisme. Comme c’était un sujet peu abordé dans la littérature et j’avais la possibilité de dessiner un travail universitaire, j’ai sauté sur l’occasion! (tonique, complexe et post-it). J’ai longtemps cherché ce que j’allais faire dans une bande dessinée qui aborde le deuil. La mort d’un animal de compagnie étant parfois la première confrontation avec la mort, j’ai ciblé une jeune clientèle et l’explication imagée du deuil en termes simples et clairs. C’était réglé! Le reste, c’était une autre paire de manches!
Quel a été ton plus grand défi dans le cadre de ce projet?
Me livrer! Haha! Je m’explique… Bien que je puisse être une adepte de défi, je me considère comme une personne d’arrière-plan. Je dois l’avouer, après avoir terminé la bande dessinée, j’ai légèrement oublié (omis serait le bon mot) d’inscrire mon nom sur la couverture. J’ai laissé la tâche à la personne qui réviserait le tout. Quand on m’a demandé de l’inscrire, j’ai eu un peu de difficulté à le faire. J’ai aussi eu de la misère à présenter le travail en classe devant ces parents ou professionnels concernés. Ce n’est pas la peur du jugement, j’assume avec fierté le travail que j’ai fait, mais plutôt cette sensation d’avoir un projecteur sur moi. Je vous laisse imaginer quand Regard 9 m’a invité à présenté Otis et le deuil lors d’un lancement en me tendant un micro… J’ai frisé de l’intérieur! C’était une très belle expérience et j’ai appris à apprécier pleinement ce que j’ai réalisé lors de cette soirée.
Que considères-tu être la plus belle réussite avec « Otis et le deuil »?
Au départ, c’était d’avoir osé reprendre un crayon à dessin après 20 ans. Je gribouillais partout à l’adolecence, mais avec le temps je me suis occupée autrement. Par la suite, je crois que c’est d’avoir osé dire oui à celle qui a cru en moi, Marie-Hélène Poulin, la professeure du cours. Sans oublier l’équipe de Regard 9 qui m’a ensuite soutenu et fait vivre une belle expérience. D’entendre d’un parent qu’Otis et le deuil a permis d’expliquer le concept de la mort à son enfant me semblait irréel au début, mais ça m’a permis de réaliser qu’Otis, c’était un bel outil. C’était une belle escalade de réussites et de victoires personnelles. J’ai pris confiance en moi et je peux maintenant parler devant 10 personnes sans gêne! Ou sauter de joie dans une allée de la librairie parce que je me suis trouvée sur une tablette!
As-tu un projet/idée à venir que tu aimerais développer prochainement ?
Me calmer les nerds! Sans blagues, j’ai parfois la tête qui fourmille. Je butine d’une idée à l’autre et j’adore me lancer de nouveaux défis. Un jour, j’aimerais compléter une longue rédaction. Je ne sais pas si c’est un récit de vie, un roman ou une fiction, un peu tout ça à la fois. Je ne sais pas si je souhaite la publication, je n’en suis pas là présentement. Je vais commencer par continuer d’écrire, mais avant, je vais devoir terminer les livres que je lis en même temps, les projets de couture, etc.
Merci beaucoup Jenny d’avoir pris un moment de ta routine occupée pour nous répondre! 🙂
Vous pouvez vous procurer «Otis et le deuil » sur la boutique en ligne de Regard9 et vous pouvez consulter l’article d’Ann May qui en fait un compte-rendu de lecture. Il est aussi possible de consulter cet article de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue qui aborde le «19e Défi Ose Entreprendre» lors duquel «Otis et le deuil» s’est démarqué en gagnant un prix lors de la finale régionale!
Très beau cette lecture et c est une belle réussite pour ma fille Jenny elle est dynamique et fonceuse ce qu elle entreprend c est avec beaucoup force interieur et elle réussi toujours ce qu elle entreprend. Bravo à toi ma belle je suis tres fière de toi. Maman xxx